Oui, oui, je vous vois venir: "Mais The Voice, mademôiselle, The Voice! C'est d'un commun, c'est d'un populaire!" Eh bien il va falloir vour faire une raison: je n'ai aucunement l'intention que ce blog sombre   dans la luxure et l'excès. Plutôt dans la débauche et le naturel, môssieur, môdame! Oui, plutôt cela, que toute la distinction du monde!

The Voice, donc. Je l'avoue, je le confesse, j'ai seulement regardé cette émission parce-que tout le monde en parlait, et pour enrichir ma culture personnelle: je n'ai pas agi par réelle envie. Toutefois, je ne regrette en rien cette expérience, et ce programme m'a suffisamment emballée pour que je vienne vous en parler. 

Certes, c'est TF1, c'est une émission de chant, mais elle est assez différente des autres (je pourrais vous citer X Factor, qui m'a profondément déçu en 2011) pour valoir la peine d'être regardée, ou plutôt écoutée (haha). Car oui mesdames et messieurs, le grand, le seul, le vrai slogan de The Voice, c'est: "Seule la voix compte." Aussi, les quatre jurys (je ne m'étendrai pas sur l'utilité d'une certaine jeune femme en faisant partie, ne soyons pas mauvaise langue je vous prie) tournent le dos aux candidats, et se contentent d'écouter. S'ils apprécient la prestation, ils appuient sur un buzzer placé devant eux, leur fauteuil se retourne, et ils peuvent seulement découvrir le chanteur ou la chanteuse. Alors oui, cela pourrait être un concept sympa, gagner un concours uniquement grâce à son talent et non avec son apparence physique: sauf que ce n'est pas tout à fait exact. Le slogan est, d'après moi, mensonger: la plupart des candidats ont subi un relooking express avant leur entrée en scène. Cela n'engage que moi, mais, si vous me pardonnez cette expression peu protocolaire: il n'y a aucun candidat moche. Aucun thon, aucun laideron, rien. Difficile d'imaginer qu'il ne se trouvait pas, parmi les milliers de prestataires passant les castings, une perle rare aux traits disgracieux (prenons en exemple Susan Boyle). 

J'ai entendu une interview du directeur de casting, qui m'a l'air d'un brave homme, et qui disait qu'il sélectionnait les candidats en les voyant (en pouvant donc juger s'ils étaient moches ou quoi). A mon avis, ils n'ont pas forcément retenus tous les bons candidats, ou tout du moins leur ont infligé nouvelle coupe de cheveux, maquillage, relooking vestimentaire... Mais ne crions pas à l'infâme tout de suite: cette émission a su me plaire malgré cet aspect "faussé", et je vais vous expliquer pourquoi.

- Il y a Louis Bertignac dans le jury.

- Le décor est somptueux: cela change des plateaux violets, blancs, bien trop "propres" à mon goût. Non, ici, on a un vrai décor moderne, de 2012, tout en rouge et noir. Ca dépotte, c'est beau, nouveau, somple: bingo, ça marche!

- Il y a Louis Bertignac.

- Le présentateur n'est pas omni-présent. Je ne sais pas si vous vous souvenez, dans la Star Academy, Nikos Aliagas était quasiment là sur tous les plans, et c'était très désagréable. Bien que The Voice et la Star Ac' n'aient pas grand chose en commun, et que j'adore Nikos, il est presque jouissif de constater que les grands pontes de TF1 ont finalement compris qu'un présentateur, et bah ça sert à présenter, et non à voler la vedette aux artistes. Alors il y en a qui se plaignent, qui disent que Nikos ne sert à rien, qu'il fait uniquement la voix OFF, mais non, ce n'est pas vrai, je proteste: il accompagne les candidats et leur famille dans la préparation, jusque dans la loge où les parents peuvent admirer/contempler/aduler leur rejeton ou leur ami cracher ses poumons sur du Led Zeppelin. Et je dois dire que je suis surprise, je savais Mr. Aliagas humain et naturel, mais je découvre une autre facette chez lui: la compassion (ou alors un très bon talent d'acteur...). Nikos est très à l'aise dans ce rôle, il s'en sort rudement bien, big up pour lui.

- Je vous avais dit que Louis Bertignac faisait partie du jury ?

- On ne filme pas les candidats comme s'ils étaient des morceaux de viande. J'ai beau apprécier la Nouvelle Star (puisque je suis partie pour démonter les émissions de chanson, allons-y à fond), notamment pour ses bêtisiers, c'est bien quelque-chose que je lui repproche: on a parfois droit à des petits reportages sur la vie privée des artistes, pendant le prime ou les castings. Donc forcément: on a envie d'en savoir d'avantage sur nos candidats préférés, mais les informations sont parfois délivrées sans respect pour leur vie privée. Ce n'est pas le cas dans The Voice: on nous apprend simplement depuis combien de temps chante la personne, pourquoi elle aime ça, quels projets elle fonde, etc. C'est nettement moins gênant, plus gracieux, plus honnête aussi: on n'essaie pas de nous faire croire que les candidats sont des Dieux qui vont révolutionner le monde de la chanson, non. On nous présente simplement des gens sympas qui aiment chanter et veulent tenter leur chance, et ça, c'est déjà plus réaliste. S'il y a une chose que j'attends ou tournant pour la prochaine fois, c'est de voir comment les coachs font travailler leur équipe. Il serait intéressant de faire la paradoxe entre le coaching de Jennifer et celui de Florent Pagny, par exemple. Oui bon, je suis méchante gratuitement, pardon, pardon!

- Il y a Louis Ber...

Vous l'aurez compris: cette émission a su me plaire, me séduire, si bien que je suis à présent une fidèle téléspectatrice. Toutefois, j'attends le développement du programme au tournant: maintenant que les auditions sont terminées, les candidats vont s'affronter dans des "battles", et c'est là qu'il faudra vérifier certaines choses: The Voice tombera-t-elle dans le cliché de l'émission de chant comme X Factor ou Nouvelle Star ? Qui votera pour sauver ses chanteurs préférés ? Cela promet d'être intéressant.