Je vais vous parler d'un film culte des années 1980: Princess Bride. Ayant déjà lu le livre (le film en est l'adaptation), je l'attendais au tournant, et je n'ai pas été déçue un seul instant.

  Résumé

Que peut bien faire un petit garçon cloué au lit par la grippe, condamné à écouter les conseils des grands et même de subir un grand-père rabat-joie, au lieu d'aller faire les quatre cents coups avec ses copains ?
Et voilà en plus que le papy se met en tête de lire à haute voix un conte de fée aux antipodes de Superman et de Rambo !
Au Moyen-Age, dans le pays imaginaire de Florin, la belle Bouton d'Or se languit après le départ de son bien-aimé Westley, parti chercher fortune et qu'elle croit mort. Cinq ans plus tard, elle accepte d'épouser le prince Humperdinck pour qui elle n'éprouve aucun amour. Mais peu avant son mariage, elle est enlevée par trois bandits et entraînée dans une aventure mouvementée au cours de laquelle elle retrouvera sa raison de vivre...

Mon avis

Connaissant déjà l'histoire (le roman "Princess Bride" est un de mes favoris), j'attendais bien évidemment ce célèbre film (malheureusement méconnu du jeune public) avec impatience. Le recevoir en dvd fut une grande joie, que je vous conterai à un autre moment, car ce n'est pas le sujet de ce billet. 

Princess Bride, c'est "Le grand classique du conte de Grand Amour et de Grande Aventure", comme le décrit l'auteur, William Goldman. Il faut être sacrément culotté pour donner un sous-titre pareil à son propre livre, me direz-vous. Et vous aurez raison! Heureusement, l'histoire tient ses promesses.

Une princesse blonde et (très) naïve, un amant beau comme le jour et mystérieux, un géant, un bretteur hors pair qui ne vit que pour venger son père, de sombres manigances et un méchant prince... et tout cela enrobé d'une délicieuse dose d'imagination et d'humour. Oui! Car Princess Bride, c'est avant tout un film de cape et d'épée, mais ce qui fait son charme, c'est qu'il ne se prend pas au sérieux. Comment pourrait-il en être autrement, avec une telle broche de protagonistes ? Ceux-ci s'entretuent, s'embrassent, inventent des stratégies toutes plus farfelues les unes que les autres (effrayer ses ennemis en juchant un géant recouvert d'une cape en feu sur une brouette, il fallait y penser!), et prononcent des répliques cultes:

" Buenos Dias. Je m'appelle Inigo Montoya, tou a toué mon père, prépare toua à mourirrr!" (j'imite très bien l'accent espagnol)

" Comme vous voudrez"

" Merci pour tout, Westley, bonne nuit, je te tuerai sans doute demain"

Je disais plus haut que Princess Bride ne se prend pas au sérieux. Voici un passage du duel à l'épée entre Inigo et Westley:

Inigo Montoya : Qui es-tu ?
Westley : C'est sans intérêt.
Inigo Montoya : Je veux savoir.
Westley : Tu peux toujours courir, je te le dirai pas.
Inigo Montoya : OK.

Comment voulez-vous ne serait-ce qu'imaginer prendre au premier degré un film pareil ?!

Caricaturé au maximum, ce petit bijou réjouira jeunes et moins jeunes. A sa sortie, les critiques et spectateurs n'ont vu de prime abord qu'un film pour enfants, puis, grâce au bouche a oreille, le film a acquis une certaine réputation. Malheureusement, la jeunesse actuelle a préféré les jeux vidéos aux vieux films, et Princess Bride est passé à la trappe. De nos jours, peu de personnes en ont entendu parler. 

Princess Bride commence sur les images du jeu vidéo Hardball -un jeu un tantinet plus désuet que ceux que l'on trouve dans les magasins aujourd'hui. Mais Rob Reiner (le réalisateur) désigne l'ennemi de front dès le départ: la civilisation pré-adolescente du jeu vidéo. A la fin, comme dans tout conte qui se respecte, les gentils gagnent, et la magie du cinéma et du conte triomphe royalement des émotions factices du jeu vidéo. Je gage que les plus jeunes gagneront véritablement à découvrir ce Princess Bride qui, à mon sens, vaut tous les Narnia et Harry Potter du monde, et qui pourra, j'espère, faire d'eux des amoureux du cinéma et de la littérature. Et peut-être les enfants initieront-ils leurs parents...

Pour conclure

Si je devais résumer ce film en une phrase, je reprendrai volontiers l'expression que Wiliam Goldman utilise lui-même: Princess Bride, c'est "le grand classique du conte de Grand Amour et de Grande Aventure". Cette histoire remplit tous ses contrats, et même plus. Si mon plaidoyer ne vous a pas convaincu, je pense que vous manquerez quelque-chose en ne voyant pas ce film. Et, si vous êtes persuadé qu'il ne casse pas des briques, vous pouvez être assuré de passer un agréable moment.